Se défoule pour oublier...

Depuis que Bill était arrivé dans cet endroit, il avait sentit cette colère monter en lui. Une colère dévastatrice, vous savez celle qui fait qu'on avait d'hurler, de crier, de faire le vide dans ce mal être qu'on a en nous. Il était dans cet état d'ébullition, il fallait que ça passe! Oui, pour pouvoir commencer à s'y faire il fallait que ça passe. Il sortit d'abord, pour prendre l'air car il avait la sensation d'étouffer à l'intérieur. Dehors, il faisait froid, il y avait pas grand monde. Il s'éloigna vers ce qui semblait être une falaise, oui s'en était une mais pleine de baricades, comme si même de là ils ne voulaient pas qu'ils se sauvent... Faut avouer que ca serait difficile!

Il monta jusqu'au sommet regarda cette vue qui s'offrait à lui, une belle vue c'est vrai. Il regarda vers le ciel, le ciel qui lui avait pris Tom. Il prit une grosse pierre qu'il trouva sur le sol et la lança de toutes ses forces vers ce ciel qui semblait le narguer en criant, oui, en hurlant même. Qu'est-ce que ca faisait du bien! Ce genre de choses qu'on a envie de faire bien souvent mais qu'on ose pas, on ravale notre colère dans le silence. Là pouvoir crier, et tant pis si quelqu'un l'entendait, ça faisait du bien. Après cela il se sentit complètement vide, ça y est c'était passé. Il se sentait beaucoup mieux, seul ce vide l'envahissait à présent. Il s'assit face au paysage...

*T'avais pas le droit de me faire ça, j'ai besoin de toi...*

Il posa sa tête entre ses mains et laissa de longues minutes, avant de relever la tête vers le ciel, il avait besoin de sortir encore un peu de tout ce qui s'enfouissait en lui, de ce violent combat intérieur qui l'empéchait de continuer à vivre. Pourtant il se sentait calme à présent, très calme. Bill n'avait plus rien écrit depuis la disparition de son frère, il se positionna face au vide, face à ce ciel qui le défiait et il commenca, seul, sans musique... une chanson qui semblait presque même correspondre à la situation, pourtant ce n'est pas en pensant à cela qu'il l'avait écrit... Il se mit alors à chanter pour lui, juste pour lui... Parce qu'il ne pouvait plus chanter pour personne d'autre... C'était fini tout ça...

*Für dich...*



Il se releva pour le refrain, regardant toujours vers le ciel, comme s'il avait le pouvoir d'être entendu par son frère...



Il continua ainsi la suite de la chanson, se donnant à fond, car il n'y avait que la musique qui pouvait lui faire retrouver qui il était, ce qu'il aimait... Elle pouvait le rapprocher de lui mieux que tout le reste! De toute manière, il ne devait y avoir personne dehors par ce temps...

Bill toujours les yeux tournés vers le ciel face au vide, continait de sa chanson, ça faisait depuis qu'il s'était fait prendre qu'il avait pas chanté, ça faisait du bien. Mais alors que cette chanson était au départ déstiné à une jeune fille, c'est seulement l'image de son frère qu'il voyait. Comment il pouvait faire sans lui? Il était bien trop occupé par cette chanson, par ses images obsedantes qu'il n'avait pas du tout remarqué la jeune fille qui s'était rapproché. Il lança un dernier...

Rette mich...

Plus bas, presque dans un souffle avant de s'arrêter. Quand soudain il se retourna brusquement entendant la voix d'une jeune fille. Une jeune fille qu'il découvrit alors juste derrière lui, ça faisait combien de temps qu'elle était là? Lui qui voulait chanter juste pour son frère c'était raté, remarque elle au moins elle avait entendu... alors que lui c'était pas si sur...

Enfin, quand même, ce qui l'étonna d'abord c'était sa question. Première personne qu'il croisait qui comprenait l'allemand, quoique il avait pas toujours demandé non plus et les autres non plus malgré son accent légitime. C'est donc naturellement, sans non plus beaucoup prendre le temps de réfléchir qu'il posa sa première question oubliant le bonjour de Muma...

- Tu parles allemand?

Jennifer l'écouta en silence, elle eu un sourire aux levres. Jennifer était d'origine Allemande, normal qu'elle parle un peu allemand, mais elle n'a jamais passée son enfance en Allemagne, se Pays qu'elle aime beaucoup d'ailleurs, mais bon, Jennifer en savait d'elle même et par les cours qu'elle avait eu, L'Allemand. Jennifer aimait beaucoup de groupe Allemand en musique, tels que Oomph, un de ses preférée et d'autre encore, My Pollux. Jennifer eu le temps d'écouter le magnifique voix du jeune homme, ainsi que de comprendre les paroles, vient et sauve moi. Elle trouvait les paroles tres touchantes et se doutait qu'elle devait etre adresser à une personne.

Jennifer dut un peu etonnée de renconter quelqu'un qui parle Allemand, et à en entendre son accent tipique des Allemands, Elle n'eu pas à chercher longtemps pour savoir sa nationnalité.

Il y avait beaucoup de vent sur la falaise aujourd'hui, le vent la fesait reflechir et penser à tous se que devait penser un etre humain. Cela fesait 3 mois, qu'elle était "enfermer" ne voyant plus rien, ne connaisant plus rien. Même pas le vie des villes et de la liberté... Elle tourna legerement la tete, ses longs cheveux dans le vent... et repondit à la question du jeune homme.

Je suis d'origine Allemande, et toi ?

La jeune fille eut un sourire, de toute évidence elle devait bien connaître cette langue, oui ici ça l'étonnait vraiment de rencontrer quelqu'un qui la parlait... Elle tourna la tête. C'est vrai qu'il y avait beaucoup de vent, ses cheveux tous comme les siens passaient sur son visage. C'était étrange tout à coup de rencontrer quelqu'un qui parlait, qui comprenait du moins sa langue. Là au milieu du vent, à sa rappeler son Allemagne natale... Ah, l'Allemagne! Oui, elle lui manquait beaucoup même... Toutes ses années passées... Si seulement on pouvait retourner en arrière et arrêtait le temps. Toute sa vie, tous les bonheurs qu'il avait connu c'était là-bas. Plus rien ne serait jamais plus pareil. Et ici encore moins. Il se sentait si loin de son Heimat, il ne savait même pas s'il y retournerait un jour. Elle lui renvoya la question, avec la chanson et son accent elle devait s'en douter mais bon il répondit quand même.

- Moi, je suis Allemand.

Il espérait bien y retourner un jour même si après tout ça ce serait difficile... Ca restait quand même chez lui... Il ne pouvait pas l'oublier.